Construire sa propre fable

Tout d’abord, décrire le cadre de l’histoire

Premièrement, il est important d’indiquer la saison, le lieu et l’endroit où se passe la fable (souvent dans un château, une forêt ou à la campagne).

Ensuite, présenter les personnages, le problème, les événements

Les personnages principaux sont souvent des animaux, dotés de la parole et d’un caractère clairement identifié. En effet, dans les fables de la fontaine on retrouve un lion fort avec un égo démesuré, un âne têtu et idiot, un renard rusé, un loup de mauvaise foi, un mouton peureux…

Les animaux choisis doivent donc coller avec la morale finale. Mettre des animaux qui ne vont pas ensemble pour créer une relation entre eux, comme souris/serpent, chat/chien, dauphin/dragon, rat/chat, par exemple.

Enfin, la fable ne doit comporter qu’une seule problématique, très simple et facilement identifiable.

Enfin : conclusion & morale

La morale doit aussi donner une leçon de vie, telle que : Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse, les tricheurs ne gagnent jamais, ne jugez pas un livre à sa couverture…

Voici quelques expressions fameuses qui peuvent vous inspirer.

« Bien mal acquis ne profite jamais » _voleur / honnête : un renard vole un loup…

 « L’air ne fait pas la chanson » « L’habit ne fait pas le moine » « Les jolies plumes ne font pas les jolis oiseaux. » se méfier des apparences

« Il n’est pire eau que l’eau qui dort » _ se méfier des apparences

 « A malin, malin et demi » _ malin / sot

« Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que sottes gens » _ sot / intelligent

« Mettre la charrue avant les boeufs » _ pondération, réfléchi / empressement, irréfléchi

 « La nuit porte conseil » _ précipitation, impulsivité / temps de réflexion

 « Comme on fait son lit, on se couche » _ on n’a que ce qu’on mérite

 « Loin des yeux loin du coeur » _ l’absence ou l’éloignement vient à bout des meilleurs sentiments

 «Qui s’y frotte s’y pique » _ risque, inconscience / prudence

 « Chat échaudé craint l’eau froide » _ prudence – peur de ce qui a déjà nuit

 « Avoir les yeux plus gros que le ventre » _ gourmand / raisonnable

 « On ne fait pas d’omelette sans casser d’eau » _ il faut peiner pour y arriver

. « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles » _ inquiétude / calme

 « Qui ne dit mot consent » _ rébellion / acceptation

 « Couper l’arbre pour avoir le fruit » _ empressement, cupidité

 « Point de roses sans épines »

 « Il ne faut pas dire : fontaine je ne boirai pas de ton eau » « Il ne faut jurer de rien »

 « Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »

« Il n’y a pas de fumée sans feu »

 « Le chat est parti, les souris dansent »

 « Ce qui est dit est dit »

 « Rira bien qui rira le dernier »

 « Qui va à la chasse perd sa place »

 « Deux avis valent mieux qu’un »

 « Les absents ont toujours tort »

 « A coeur vaillant rien d’impossible »

 « Apprenti n’est pas maître »

 « Bien mal acquis ne profite jamais »

 « Beaucoup de bruit pour rien »

« Qui se ressemble s'assemble. »

 Et vous alors ?

Si à votre tour, vous souhaitez étonner et laisser délirer votre imagination, vous pouvez également créer une fable moderne en parodiant par exemple les fables de La Fontaine. Il vous suffit tout simplement de :

–  Transposer le style en changeant le contexte :

- le lieu : à Strasbourg en plein centre ville, dans un pays chaud, froid…

- les personnages sont d’autres animaux

– Changer complètement le langage utilisé, en langage familier ou en langage contemporain par exemple.

– Grossir les traits de caractère, changer un trait physique, modifier l’histoire ou la morale (mettre un loup végétarien dans « Le loup et l’Agneau » ou un loup édenté ayant perdu son dentier ou Le loup est bon et se refuse à respecter son statut de mangeur d’agneau…). Ce qui revient à modifier la fin de la fable ou inverser la morale.

-Modification de la suite et fin d’une fable connue, prise à contre pied de la morale originelle :

Exemple : « La cigale et la fourmi ». A la fin de la fable, la cigale part dépitée mais rencontre un producteur qui apprécie ses talents et l’engage pour un tour de chants qui lui assure ensuite succès, gloire et fortune… ou encore comme nous l’avions fait pour le rat de ville et le rat des champs.