Tu es un grand navigateur. Imagine les terres que tu découvres, comment tu es accueilli.
Merveilleux texte d'Isabelle
Je
me rends chez la reine dans l' espoir de pouvoir me rendre sur les mers
à la recherche de nouvelles terres. Le roi est trop occupé pour me
recevoir. Soudain,
le majordome arrive:
-Bonjour Madame, pourquoi entrez-vous au château? Ce n'est pas un moulin! Avez-vous un laisser-passer?
-Monsieur, je demande audience à la reine d' Italie.
-Ah! Bien sûr! Vous êtes bien Clotilde du Bosquet De Grandfontaine? La reine vous attend.
Dans les couloirs ravissants du château, j'avance telle une reine. Nous passons dans les salles les plus belles:
la
salle de bal, ornée de fleurs d'or et d'argent, des améthystes
incrustées dans une cheminée d'ivoire où la braise grésille. Dans les
fumoirs, les antichambres,
dans les salons, où les nobles jouent au billard et les élégantes dames
jouent aux cartes en buvant du thé. Dans les galeries embellies avec des
tableaux de Botticelli, Léonard de Vinci et de Michel-Ange…
Ah!
Enfin chez la reine. Je m'empresse de lui faire la révérence. Une fois
le but de mon voyage exposé, elle n'arrive plus à fermer sa bouche:
-Je
vous croyais plus sérieuse. Vous voulez partir pour m'offrir de
nouvelles terres? Bien c'est entendu car je suis pour le droit des
femmes - ne le dites
pas à mon mari sinon il tombera et ne pourra plus se relever - mais
l'argent que je vous donnerai, si vous ne découvrez rien, il faudra me
le rembourser et pensez aux matelots! Ils ne vous écouteront pas car
vous êtes une femme…
Et je vous épargne son "Bla-bla".
Je m'en allais donc sur les mers avec un petit équipage: moi et 20 matelots que j'ai persuadés de venir.
Nous partions le lendemain du Carnaval à Venise, à 3 heures du matin.
Mon
compas à la main, en faisant des calculs, il y eut un grand coup de
tonnerre. Une tempête! Et d'un coup, en un grand crac, il y eut un trou
dans le bateau.
Aux canots de sauvetage! J'emporte ma boussole, mon compas, tous mes
livres et quelques vêtements sans trop m'affoler car mon grand-père
disait toujours que s'affoler ne sert à rien. La nourriture fut reprise
des tonneaux avec hâte. Une fois dans les canots
que j'avais préalablement attachés avec de la soie provenant de ma robe
de baptême - ça porte sûrement bonheur- nous avons tous soupiré de bon
cœur.
Nous
allions vers le sud, toujours vers le sud depuis plusieurs jours quand
soudain, je vis un oiseau bleu turquoise, un tronc d'arbre taillé en
forme de hibou,
et là, à ma droite…
-Terre, terre ! hurlai-je.
Alors nous accostâmes dans cette île que j'ai appelée "Plumacie".
Une
entrée sur du sable d'or assez tiède suivie de trois cocotiers, de 8
palmiers, d'un fleuve d'eau aux reflets de cristal et une somptueuse
allée parsemée de
fleurs ici et là se fondaient dans le décor exotique de cette île. Nous
vîmes de la fumée sortir d'une maison en bois. Pas si déserte cette île!
Une
femme toute vêtue de blanc apparut et me salua. Quand elle se releva,
ses boucles noires retombèrent sur ses épaules. Elle avait le teint
blanc, les cheveux
longs et noirs mais détachés. Elle était vêtue
d'un curieux tissu et nous parlait bizarrement; elle roulait sa langue
dans sa bouche et faisait des H très prononcés. Elle
avait un oiseau…Non! Elle avait l'oiseau qui nous a sauvés!!! Elle le
caressait à chaque fois qu'elle disait ptah et elle le montrait du
doigt. Elle s'était montrée du doigt et se nomma. Elle s'appelle Livia.
Livia
nous a emmenés à travers une forêt de manguiers. Nous avons goûté des
mangues bien sucrées et bien juteuses. Nous goûtions quelques papayes
bien mûres
et nous arrivâmes devant un village où les habitants nous ont donné des
kiwis.
Nous ne sommes guère restés longtemps car nous n'avions que besoin de vivres et d'un nouveau bateau.
Avant de nous en aller, ils m'ont offert une bague rose sur un coussin de velours bleu.
Nous avons repris la mer à 00h et sommes rentrés en Italie où la reine désespérait.
FIN
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